Comment choisir un « bon » hypnothérapeute ?
L’Hypnose est un sujet de plus en plus connu et reconnu. Beaucoup de gens en parlent, que ce soit de l’hypnose de spectacle, de l’hypnose de rue ou encore de l’hypnose thérapeutique en cabinet ou à l’hôpital (anesthésie). Nous avons tous eu des échos de personnes ayant réussi à changer un comportement, à régler un problème ou à aller mieux grâce à l’hypnose.
Alors bien-sûr, le bouche à oreille est un bon moyen de se rassurer sur le choix du praticien, mais comment fait-on si personne ne peut nous en recommander un ? Qu’entend-on par « bon » hypnothérapeute ? Voici 5 éléments clés à prendre en compte pour choisir un « bon » hypnothérapeute :
1. La relation d’accompagnement
Tout d’abord, un « bon » hypnothérapeute est quelqu’un qui vous convient. On sait à quel point la qualité de la relation avec son thérapeute est importante pour un accompagnement efficace. Cela permet de vous sentir en confiance et en sécurité.
Plusieurs éléments sont donc à prendre en compte pour éviter les mauvaises expériences :
- La position. Le praticien est-il dans une position d’écoute ou « d’expert en conseil » ? Un thérapeute se doit d’être dans une position qu’on appelle « position basse« . Il ne se permet pas de donner son avis, des conseils contrairement à la « position haute » adoptée par les médecins par exemple.
- L’accueil des émotions. Le praticien sait-il accueillir vos émotions avec empathie ? Il existe quatre types d’écoute différentes : apathique (absence d’écoute et de réaction), antipathique (réaction agressive), sympathique (émotion partagée, absence de prise de recul, trop d’affect) et empathique (accueil et écoute des émotions, pas d’affect et prise de recul nécessaire).
- Personnalisation de la séance. Le praticien adapte-t-il sa séance à vous ou préfère-t-il suivre un script ? Si le praticien lit un script pour faire de l’hypnose, c’est qu’il n’est pas formé, pas correctement ou pas suffisamment. L’hypnothérapie est, comme son nom l’indique, une thérapie par l’hypnose. Et comme tout bon thérapeute, le praticien à le devoir de s’adapter à vous et de personnaliser la séance en fonction de votre problématique.
- La déontologie. Le praticien s’est-il engagé à respecter un code de déontologie strict ? La déontologie est importante car elle permet un ensemble de règles que les professionnels doivent respecter afin de garantir la moralité, l’indépendance, la dignité et la probité de leur profession.
2. La déontologie du thérapeute
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Les promesses intenables
Un hypnothérapeute sérieux ne s’avance jamais en affichant 100% de réussite en un nombre précis de séances. Une approche trop commerciale doit vous mettre la puce à l’oreille : « En 5 séances, vous arrêterez de fumer ». Le succès de la thérapie dépend de nombreux facteurs inhérents à chaque individu. Pour certaines personnes, les premiers effets se feront sentir dès la première séance et pour d’autres après plusieurs jours. Mais pour quelques un, il faut parfois faire preuve de patience et compléter avec une autre thérapie. Par respect et déontologie, les bons praticiens ne font jamais de fausses promesses.
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Les « Désolé mais… vous n’êtes pas réceptif »
Si vous consultez un hypnothérapeute qui, après une séance non concluante, vous dit que vous n’êtes pas réceptif. Passez votre chemin.
En effet, l’hypnose étant un état naturel, nous sommes tous capables d’y rentrer donc « réceptif » (en savoir plus sur l’hypnose). Il faut savoir que nous le faisons déjà seul, plusieurs fois par jour, de manière superficielle. Alors il est possible que vous n’étiez pas assez en confiance pour vous laisser aller, que ce n’était pas la bonne personne, le bon moment ou encore autre chose. Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas la faute de votre « non-réceptivité » !
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Les praticiens en hypnose qui ne font pas d’hypnose
Un hypnothérapeute sérieux à plusieurs cordes à son arc pour mettre en place la séance d’hypnose la plus d’adaptée à votre problématique. Il est courant que la première séance permette d’échanger sur votre problématique, d’établir un objectif avec le thérapeute ou simplement de pouvoir décharger. Alors bien sûr, chacun son rythme, mais si vous souhaitez faire de l’hypnose pour résoudre votre problématique, le praticien est censé pouvoir accéder à votre demande. Il faut savoir qu’il existe plusieurs « états » hypnotiques : l’hypnose totale, l’hypnose partielle ou l’hypnose conversationnelle. Si le praticien en hypnose ne veut pas vous faire d’hypnose sous prétexte de : « vous n’êtes pas prêt(e) », « ce n’est pas encore le moment » etc., tentez un autre thérapeute.
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Le praticien qui vous pousse à revenir
« Oh ! Mais c’est grave ce que vous avez ! Il vous faudra sûrement beaucoup de séances pour vous en sortir ! », « Vu ce que vous me dites, il va falloir du temps… ».
Savez-vous que l’hypnose est basée sur des suggestions ? Vous comprenez donc à quel point il est déplorable de constater que certains praticiens vous font des suggestions négatives … Préférez donc le praticien positif, qui vous laissera le choix de décider si vous souhaitez aller mieux vite ou lentement.
3. Le tarif
Ne l’oublions pas : l’hypnothérapie est un métier. Les praticiens sérieux reçoivent leur clientèle dans un cabinet et construisent leur grille tarifaire en fonction du temps consacré à leur activité, de leur expertise et de leurs charges.
Même si chaque thérapeute choisi son tarif, ce qui n’est en rien un gage de qualité, il faut compter généralement entre 60 euros et 80 euros la séance. La durée d’une séance se situe entre une heure et une heure et demie. Les séances d’hypnose ne sont pas encore prises en charge par la sécurité sociale mais l’hypnothérapeute vous fera une facture si votre mutuelle vous rembourse.
Méfiez-vous des charlatans. Il faut toujours se méfier des professionnels qui communiquent à grand renfort de promotions et proposent des prix défiants toute concurrence. Vous avez déjà vu un psychotérapeute proposer un « pack promotionnel » de 5 consultations pour guérir une dépression ?
4. La formation initiale et continue
Même si l’écoute est un talent naturel, une formation est un gage de sérieux. Il faut savoir que de nombreuses formations d’hypnose fleurissent un peu partout et malheureusement elles ne se valent pas toutes. Il est donc primordial de se renseigner sur la formation que le praticien a suivie. Le métier n’échappe malheureusement pas aux dérives de certains professionnels peu scrupuleux. Les formations dispensées en quelques heures et en ligne ne peuvent garantir un socle de connaissances assez solide. Plus inquiétant encore, certains professionnels s’affichent hypnotiseurs sans même avoir suivi quelques heures d’initiation.
En France, il existe plusieurs écoles et instituts qui proposent des formations longues en hypnose Ericksonienne, qui insistent sur la pratique avec des cours en présentiel dispensés par des professionnels reconnus. Les formations les plus sérieuses proposent également des spécialisations. Nous pouvons citer l’ARCHE, l’IFHE ou l’Ecole centrale d’hypnose.
En plus d’une bonne formation initiale, préférez un praticien qui continue de se former régulièrement (thérapie qui évolue très rapidement) et surtout qui est engagé dans une démarche de supervision régulière (rencontre des pairs pour parler de cas et continuer à faire évoluer leur pratique).
5. Surtout, écoutez vous !
Faites-vous confiance ! L’hypnothérapie est une relation humaine avant tout, et comme dans toute relation humaine il peut arriver que le feeling ne soit pas là…
Alors faites confiance à votre intuition : c’est peut-être votre inconscient qui s’exprime déjà…